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Que ce passera t-il le 22 mars ? Les sondages les plus optimistes prévoient l’UMP à moins d’un tiers des suffrages exprimés et on se creuse la cervelle au Château, pour savoir comment Nicolas va faire face.

Bien sûr les élections régionales sont des élections locales et rien n’oblige notre président à en tenir compte. Mais tout de même, lui qui fût élu avec 53% des suffrages, il y a 3 ans, se retrouver avec une base inférieure à 33, doit le chagriner un peu.

Il avait prévenu sa majorité- « je n’interviendrai pas dans cette campagne » et les candidats UMP avait prié St Nicolas pour qu’il tienne promesse. C’était mal connaître le Nico du château, qui contrairement au vrai St Nicolas décrochant les enfants pendus à un croc de boucher, persistait à vouloir accrocher un de ses ancien collègue à ce même ustensile de boucherie. Il avait rongé son frein notre Sarko. On l’imaginait, tous les matins se répétant, selon la méthode Coué bien connue « non, j’interviendrai pas, non j’interviendrai pas » (eh oui !La syntaxe élyséenne ne maitrise pas la négation, c’est son côté volontariste). Et puis, il avait craqué, convoquant la Versaillaise, Valérie, et son staff de pieds nickelés. Patatras ! Les cierges UMP translataient de St Nicolas à Ste Rita, la patronne des causes désespérées.

Au soir du 22 mars, il n’y aura guère que Frédéric Lefebvre, pour croire encore à une victoire de son mentor, dans les 22 régions, toutes à gauche.

Alors superSarko sortira t-il un lapin de son chapeau ? Le clapier semble bien vide.

Alors quoi ! Une dissolution de l’Assemblée Nationale. Ça va pas ! Vous le prenez pour un chiraquien.

Deux options s’offrent à lui : soit une déclaration solennelle affirmant qu’il a compris le message, soit un remaniement ministériel d’envergure, prouvant qu’il a compris le coup de semonce électoral. C’est en substance les deux seules options présidentielles.

Mais franchement ! Les discours de notre Nico, nous y sommes tellement habitués, venant causé dans le poste toutes les semaines depuis deux ans et demi. La portée de celui-ci risque d’être limitée à…un discours de plus. Personne ne croira qu’il sera suivi d’un effet quelconque.

Quant au remaniement voire un changement de premier ministre, les Français seraient capables de considérer cela comme une déclaration de guerre. Tout le monde sait qu’en France depuis 2007, c’est le président qui dirige et surveille tout. Et la tête de Fillon tombant dans la sciure électorale, elle  qui est plus appréciée que celle de Nicolas, risque de cristalliser un peu plus le mécontentement.

La solution qui paraît, de fait, la plus plausible, est qu’il continue, comme si de rien n’était. Après  avoir sévèrement taclé sa majorité et avoir coupé quelques têtes (Bertrand, Copé…), notre Nico va nous la faire plus sévère, nous assurant que cela va bouger comme il avait assuré que « les paradis fiscaux, c’est fini » et puis il continuera. Protégé par sa garde prétorienne – Besson, Hortefeux, Lefebvre- il verrouillera encore un peu plus son gouvernement, en leur intimant d’aller plus vite plus haut plus fort, profitant de la supercherie qui ne trompe plus personne, pour accélérer sa politique de casse sociale, économique et républicaine.

Le No Sarkozy Day qui se trame pour le 27 mars, pourrait, ainsi, revenir d’actualité.

 

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