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Après qu’en 2008, le président se soit accordé une augmentation de salaire d’environ 170%, après qu’il ait jugé nécessaire de se faire construire un long courrier présidentiel de type –Air Force one- pour la modique somme de 180 millions d’euros, avec salle de réunion, bloc opératoire et chambre à coucher, voilà notre Nicolas à l’heure des économies…pour ses ministères.

Au moment où l’argent public côtoie le bas de laine du parti majoritaire et se confond avec l’évasion fiscale de certaines hautes fortunes (Peugeot, Bettencourt) et que le français moyen tire la langue à chaque fin de mois, il fallait faire un geste et donner l’impression que l’Etat, comme chacun, s’engageait dans la spirale vertueuse des économies.

Ce geste est bien vite et petitement exécuté mais, reconnaissons le, il existe. Les premières mesures sont plutôt en trompe-l’œil :

- La garden-party de l’Elysée, dont on peut penser que l’annulation ne sera pas sans frais auprès des traiteurs et autres loueurs de matériels pour l’année en cours.

 - La fin des chasses présidentielles qui n’existent plus de, fait, depuis l’arrivée de Chirac en 1996. A grands bruits on annonce la nouvelle pour montrer et démontrer que, Basta ! Le système royaliste républicain est révolu ; En réalité, il sert désormais à caser des collaborateurs un peu sulfureux tel Pierre Charon (le rapporteur de ragots sur Rachida Dati au moment du complot international contre le couple adultérin des Sarkozy).

D’autres mesures plus classiques cependant sont à mettre au crédit (si je puis dire) de notre monarque.

Fini les appartements privés à Paris ou alors ceux-ci seront aux frais des membres du gouvernement. Plus de possibilité, donc, d’avoir un 180 M² à deux pas de la tout Eiffel au frais des contribuables ou de loger les frangins comme Fadéla Amara se l’était permis.

Même chose pour les allers-retours en jet privé ou les missions fumeuses dévolues à un ex-membre du gouvernement moyennant 9500 euros mensuels

Même  les cigares et autres achats privés, ce sera désormais au ministre de payer (ou de se les faire offrir). Ce qui se traduit par la suppression de 10.000 voitures de fonction et 7000 logements du même tonneau.

Sa Grandeur Nicolas, lui-même va faire des « économies » en supprimant ses deux moyens courriers, vieux de 11 ans…puisque désormais l’avion airbus princier va être mis en circulation et que deux Falcone tout neufs, vont venir renforcer la flottille présidentielle. Nicolas se serre là une ceinture en or massif.

En revanche pour la piétaille des administrations publiques la coupe est plus sévère :

Pour ces braves agents publics le mot d’ordre est lutte contre le gaspillage:
- Suppression des logements accordés pour utilité de service au fur et à mesure du départ de leurs occupants.
- Attribution de logements et véhicules de fonctions restreinte à des cas limitativement énumérés.
- Déplacements en avion des agents publics prohibés, s'il existe une liaison ferroviaire de moins de trois heures.
- D'ici 2012, réduction de moitié de la consommation de papier des différentes administrations.
- Surfaces immobilières des administrations fortement réduites. Même chose pour les loyers par le recours à des locaux plus modestes et la renégociation.

Faut ce qui faut !

Un bilan bien maigre, me direz-vous au vue des sacrifices exigés pour le citoyen lambda depuis désormais 3 ans – du déremboursement des frais médicaux, aux augmentations des énergies et à la retraite reculée de deux années. Avec de telles mesures, Nicolas veut, une fois de plus, nous enfumer et nous faire croire que demain, lui et madame ainsi que la Cour de l’Elysée vivra chichement. En comparaison des milliards que comptent nos déficits, que chaque contribuable va être obligé de rembourser, les mesures d’austérité appliqués au train de vie de l’Etat semble être une vaste blague et restent symboliques. La nuit du 4 Août n’est pas faite et il semble urgent qu’un chef de l’Etat s’en préoccupe…dès 2012. Au Palmarès des chefs d’Etat dépensier, Nicolas est largement devant en dépensant aujourd’hui trois fois plus que Jacques Chirac en 2005 et 30 fois plus que Mitterrand en 1994 en euros constants le plus économe des gouvernement depuis bien longtemps fut, sans conteste, celui de Lionel Jospin.

Si l’argent n’a pas d’odeur, il a au moins un penchant politique clair.

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