Que va-t-il se passer ce soir ?

Jusqu’à présent on ne peut pas dire que l’affaire Woerth ait été traitée avec beaucoup de transparence et cette translucidité n’est pas prête d’apparaitre ce soir.

 Le procureur en charge de l’affaire, qui multiplie les amuse-gueules judiciaires, est un proche de Nicolas et, en même temps, un mis en cause dans l’affaire, vu que son nom est cité dans les bandes audio des écoutes du maître d’hôtel, reconnues comme authentiques.  Comme gage d’indépendance dans la menée de l’affaire, on vît mieux.

D’un autre côté, l’enquête de l’IGF pouvait difficilement mettre en port à faux son ex-patron ni l’actuel qui, justement, avait soutenu Eric,  de haute lutte, à l’Assemblée Nationale.

Restait comme dernière possibilité de confronter le chef de l’Etat aux redoutables médias dont les directeurs sont tous nommés par l’Elysée et là encore force est de constater que Pujadas qui ne cautionne pas ces sites internet d’extrême droite qui dévoilèrent l’affaire, sera un pion bien malléable.

Notre Nicolas si occupé d’habitude est tellement sur les charbons ardents, qu’il est n’a pris aucun rendez-vous ce 12 juillet pour pouvoir peaufiner sa plaidoirie, ce soir, face au grand méchant David. Si occupé disais-je qu’il convoque Pujadas dans son jardin ou dans la bibliothèque de l’Elysée. On aurait pu penser qu’au moins le fait de se déplacer lui-même au journal de 20H aurait été une marque de reconnaissance de l’importance de sa mission rédemptrice, eh bien non. Au pied David !

Que va-t-il se passer ce soir ? Une grande opération de communication Sarkozyenne suivie des analyses habituelles de Frédéric Lefebvre qui se pâmera d’admiration devant la logorrhée du chef et les brillantes saillies de ce dernier contre les trotskistes de la presse en ligne. Et les choses en resteront là….sauf pour le public qui aura majoritairement boudé l’opération  « main propre » de notre Caudillo, mais qui commence à en avoir assez que les millions qu’on leur ponctionne aillent rembourser les impôts des milliardaires. Ces gens écœurés, désabusés  abstentionnistes en masse  sortiront ce cet épisode convenu d’avance avec la certitude que rien ne pourra changer et que notre opposition sera bien en difficulté pour faire toute la lumière sur cette affaire.

A cela je répondrai. Souvenez-vous de la phrase prémonitoire de Martine Aubry qui déclarait, le 29mai "J'ai un peu l'impression, quand Nicolas Sarkozy nous donne des leçons de maîtrise budgétaire, c'est un peu M. Madoff qui administre quelques cours de comptabilité», et comprenait qu’aujourd’hui que demander  au chef de l’Etat actuel d’assumer les conséquences des relations incestueuses que sa politique entretient avec le monde financier revient à demander à Kim Jong Hill de nous donner un cours de démocratie participative.

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :