En guerre !! Notre pays est en guerre ?! Mais contre qui ? Qui donc nous attaque ?

Aux premiers bilans de l’enquête, la totalité des personnes impliquées dans les attentats, de janvier comme de novembre, sont des français, des jeunes habitant la grande couronne parisienne !!

Aucun « djihadiste » étranger ne s’est rendu en France pour y commettre une tuerie et toutes les enquêtes montrent l’existence d’une cellule terroriste Française (Franco-Belge, à la rigueur).

Il est donc étonnant que tous nos politiques aient crié à la guerre contre Daesh, alors qu’aucun terroriste n’est venu ni de Syrie, ni d’Irak. Ce sont bien des Français en mal de reconnaissance, en rupture de ban avec notre démocratie qui sont allés se porter volontaire dans cette mouvance extrémiste qu’est Daesh et qui, de retour en France, ont voulu laisser leur nom au fronton de ces épisodes sanglants, de janvier et novembre.

Déclarer la guerre n’a donc aucun sens, si ce n’est de se tourner vers l’intérieur du pays…et jusqu’à preuve du contraire, aucun pays ne se déclare en guerre civile. Car, nous pouvons bien bombarder la Syrie, l’Irak ou tout le Proche-Orient, cela ne changera rien de l’intérieur. Nos jeunes nihilistes trouveront une autre cause, dans un autre pays (la Libye, par exemple) pour y assouvir leurs pulsions meurtrières et leur volonté de reconnaissance.

Erreur de stratégie et, comme Bush hier, volonté d’extérioriser le problème alors que le problème est dans nos murs.

Nous avons à faire face à une frange de notre jeunesse qui cherche à entrer en dissidence de notre démocratie, qui cherche à se venger d’une relégation, qui s’investit dans une cause sanglante pour se sentir vivre.

La vidéo, désormais célèbre, d’Abbaoud nous montre, ni plus ni moins, qu’un délinquant en mal de reconnaissance venu en Syrie pour se faire un nom et, occasionnellement, un peu d’argent dans diverses tueries et pillages de villages Syriens. Ce jeune qui pavane devant son téléphone portable, n’est, au final, qu’une petite frappe qui, si il n’avait pas trouvé cette cause salafiste aurait pu être un délinquant ordinaire braquant, avec toute la violence voulue, les petites vieille pour leur piquer leur retraite à proximité d’un bureau de poste. A la longue, ses faits d’armes l’ont surement galvanisé et ont concouru à sa célébrité locale dans le mouvement de mort qu’est Daesh.

N’hésitons pas à faire le parallèle avec ces voyous de nos quartiers miséreux, pour qui un passage en prison ou l’exécution d’un meurtre commandé constitue une promotion interne dans l’organisation mafieuse des trafics en tout genre. Il suffit, dans le cas présent, d’ajouter une dose d’idéologie (religieuse ou politique) pour en faire des combattants.

Si guerre, il y a à faire, celle-ci doit avoir pour objet la lutte contre la radicalisation et chercher en interne les ressorts de ce désenchantement social qui pousse nos jeunes (et pas seulement nos jeunes des « quartiers »-un certain nombre sont des adolescents issus de familles sans problème) à chercher dans l’idéologie de la mort, une raison d’exister.

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