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Ah les salauds ! En pleine période de vacances d’hiver, les arabes se mettent à vouloir une démocratie chez eux. Plus possible d’aller se dorer la pilule à Sfax ou au Caire, plus personne pour nous faire visiter les pyramides à dos de chameau…vraiment aucun sens de l’hospitalité…pouvaient pas attendre que nos VIP reprennent le turbin !! C’est en substance, bien que légèrement caricaturé, ce qu’on pouvait entendre sur les ondes et via notre petit écran de la part des tour-opérateurs et des agents de voyage en réaction à la volonté de rapatrier nos touristes des pays dits développés.

Autre insatisfaite l’Economie ! l’Economie avec un grand E, n’apprécie guère, elle non plus, les mouvements de libération contraire à sa singulière loi de « l’exploitation de l’homme par l’homme ». Il aura suffit que Benali et Moubarak soient conspués par leur population respective, pour que les agences de notation baissent la note des pays concernés.

- Vous aspirez à la démocratie, dites-vous ! Et bien, Nous, agences de notation devant l’Eternel Libéralisme, considérons que ce mouvement contrarie nos prises d’intérêt et nos dividendes !

Le roi soleil aujourd’hui s’appelle « Moody’s » ou « Standard and Poor’s », représentant du Dieu Finance, adulé par tous. Ces agences peuvent ainsi faire la pluie et le beau temps en décidant que tel pays d’Europe ou tel autre d’Afrique méritent que les investisseurs leur jettent un regard, ou non.

Pour ce qui est de la Cour de ce monarque absolu, les pays européens y font antichambre.

Mme Merkel, n’avait-elle pas conseillé à la Grèce de vendre une de ses îles pour payer sa dette. Notre bon Nicolas, n’avait-il pas cautionné l’envoi de matériel aux forces de police tunisienne et de surcroit de les conseiller dans leurs actions anti-émeute (c’est qu’on en a aussi à tabasser, des arabes, chez nous !). Voilà, comment les vassaux de ces groupes banco-financiers accueillent les mouvements populaires qui tentent de destituer des dictatures. Plutôt qui d’y apporter leurs aides, ils traitent par le mépris cette aspiration à la démocratie. Ces pays dominateurs, englués dans leur libéralisme mortifère, considèrent surement que la corruption s’accorde mieux avec le libéralisme ambiant que la démocratie politique

Décision emblématique que celle du monde des affaires qui considère tout changement, surtout si il est populaire et démocratique, comme une agression envers ses marchés. Cela en dit long, très long même, sur les chances d’aboutir des imprécations relayées par nos « Sarkozys » européens (Merkel, Berlusconi et Nicolas) quant à leur volonté de lutter contre les paradis fiscaux et leurs incantations hypocrites à vouloir réguler l’économie.

Le capitalisme financiarisé aurait-il donc peur des démocrates ? Et l’absence, demain, de corruption et de népotisme, dans quelques pays arabes, la liberté serait-elle source de crise pour le monde des affaires ?

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