/fdata%2F2305365%2Favatar-blog-1065248790-tmpphpIkgScO.jpeg){kind=avatar}
Invité de "12-13 dimanche" sur France 3, Marine Le Pen a affirmé que "les médias s'amus(aient) à surveiller des candidats du Front national qui ne sont pas, il est vrai, des professionnels de la politique, qui sont des mères de famille, des chômeurs, des fonctionnaires, des chefs d'entreprises (...) des gens qui sont les représentants des Français qui ne se sentent pas représentés par les autres" partis. Plus précisément, elle (Marine Le Pen) a reproché aux quotidiens "La voix du Nord" et "Nord Eclair" d'avoir fait "un reportage" pour lequel ils ont "surveillé le logement" d'une candidate FN pour souligner que "ses volets étaient fermés de nuit comme de jour" afin de montrer qu'elle n'habitait pas à cet endroit." Ils ont passé la nuit devant le domicile de la candidate du FN. Croyez-vous que c'est raisonnable et sérieux?", a interrogé la dirigeante frontiste. Cela "démontre la volonté des médias de venir peut-être en soutien d'une classe politique en train de s'effondrer".
Le problème est symptomatique. Les candidats FN partent en croisade pour la blonde et ainsi donc, Madame Le Pen considère normal d’être candidat à l’élection municipale sans habiter dans la commune, autrement dit, elle accepte de déroger à la loi sans autre raison que celle qu’ils soient des candidats FN. Ces derniers auraient-ils des droits supérieurs aux autres candidats ? Oui, selon Fifille, ils sont des représentants non inclus dans un parti classique et à ce titre, ils peuvent tout se permettre quelques entorses. Ainsi, si vous êtes chômeur, mère de famille …..Présentez-vous où vous voulez, Marine vous couvre.
Cette petite interview en dit long sur les conceptions démocratiques d’un parti. Pour notre Eva BraunLe simple fait d’enquêter pour savoir si un candidat est présent durant la campagne, ce qui parait être la moindre des choses, est un signe de la volonté journalistique de soutenir le système UMPS et la république honnie. La paranoïa au service de la politique :
-1-
« Nous Fn, ne sommes pas un parti politique comme les autres…le simple fait de nous attaquer vaut volonté de déstabilisation…et blablabla
Le parti facho de Fifille ; et avant elle encore, de Pépère, existe depuis 1972, au moment où le groupuscule d’extrême-droite « Ordre-Nouveau » se sert de la gouaille d’un borgne très charismatique JMLP. Outre cette origine groupusculaire pro-fasciste, qu’il sera intéressant de développer, 40 ans d’existence ne permettent pas de défendre la posture de la jeunesse et de l’inexpérience face à une classe politique rôdée et exclusive. Par ailleurs, Marine oublie également de préciser que son parti a déjà dirigé et dirige encore des villes…et que leur maire n’ont en général pas résisté à plus d’un mandat, en tout cas sous l’étiquette frontiste et ont bien souvent raccroché un parti plus classique (UMP, MPF) ou créé le leur (MNR, Ligue du Sud). Il y aurait beaucoup à dire sur l’expérience frontiste fascisante dans les villes du sud telle, hier, Marignane ou Vitrolles et aujourd’hui, Aix en Provence avec l’inénarrable UMP Maryse Joissains-Masini ou encore Jacques Bompart à Orange.
Plutôt que de regarder les bilans des villes dirigeaient par des pro-FN, constatons que ce particularisme FN est bien une invention.
-2-
La candidate anti-système ensuite, autre cheval de bataille de la Jeanne d’Arc des fachos. Là encore, vous remarquerez que contrairement au borgne, celle allusion à la « bande des quatre » d’hier (PCF, PS, UMP, UDF) a totalement disparue. Le F N n’est plus seul contre tous, il souhaite désormais devenir ce bon parti de droite (et non d’extrême-droite) qui unit tous les nationalistes de la droite décomplexée et attirer à lui les plus parfaits Sarkozystes-revenchards. Impossible donc pour Marine de jouer sur cette paranoïa, mais rassurez-vous elle trouve un autre objet à celle-ci, la candidate anti-système. Tous les partis veulent, selon elle, conserver le système (Europe, Euro, république, droit du sol …etc.) alors que son parti souhaite rompre avec tout cela. Non qu’elle fuit le système qu’elle critique, elle est députée européenne et cumule avec celui de conseillère régionale, elle veut porter auprès des ménagères, chômeurs et autres fonctionnaires la bonne parole de la sortie de l’Euro et de la préférence nationale. Ses mantras sont là ! Et elle vous les ressort à toutes les sauces y compris à la sauce municipale.
Face à deux partis politique (UMP – PS) qui, pour le moins, n’ont guère le vent en poupe ; le discours paranoïaque du FN fonctionne à plein. La droite l’a bien compris et a pris ce même prétexte de non-ostracisassions pour casser le pacte républicain et appeler à voter FN plutôt que PS . Plus grave, le FN aidé en cela par cinq de sarkozysme à instiller dans les têtes que cette paranoïa de parti pouvait se transférer aux populations paupérisées par la crise.